Description
Le rosé de Chinon
Issu du même cépage que les rouges, le Cabernet franc, le rosé de Chinon est généralement un rosé dit de « saignée ».
Un rosé de saignée
Par opposition à la méthode qui consiste à presser les grappes à leur arrivée au chai, habituellement utilisée dans les régions d’appellations spécialisées dans la production de rosé, la saignée est une méthode d’élaboration qui consiste à laisser macérer quelques heures les raisins rouges à jus blanc après foulage des baies, pour extraire un jus de goutte avant qu’il ai pris la couleur rouge.
On obtient ainsi un rosé fruité, aux notes de bonbons acidulés, et peu tannique qui n’a pas extrait de matière végétale comme si les grappes entières (baies + rafles) avaient été pressées.
La saignée, traditionnellement utilisée pour l’élaboration des Chinons rosés, n’est cependant pas rendue obligatoire par le décret d’appellation. C’est pourquoi, avec le succès grandissant des rosés de Chinon, certains vignerons ont aussi recours à la méthode de la pressée pour obtenir les quantités nécessaires à satisfaire leur demande.
Un rosé sec
Le rosé de Chinon est obligatoirement sec. Ceci se traduit par l’obligation faite par le décret d’appellation, de ne pas conserver plus de 5 grammes de sucre naturels résiduels par litre après vinification.
Ce règlement permet de distinguer catégoriquement le rosé de Chinon de son voisin le Cabernet d’Anjou, qui est quant à lui un rosé qualifié de doux, ç’est à dire sucré.
Pour les amateurs de Rosé de chinon, comme pour les professionnels, une quantité maîtrisée de sucre résiduels permet d’apporter un équilibre à l’acidité traditionnelle sur ce type de vinification. En revanche, si une sucrosité importante peut relever l’intensité gustative d’un vin léger en entrée de bouche, celle-ci neutralise la complexité aromatique du produit sur la longueur.
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